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.— À votre place, je prendrais un des angles, conseilla Eglantine.Le trente ou le un.— Vous êtes sûr que c'est le quinze ? Demain ?— Oui, monsieur.— Je dois en informer Verity.Finch, fermez boutique.— Ah non ! s'emporta Eglantine.J'ai droit à trois essais.— Laissez-la faire ses trous.Et je partis vers la brocante avant qu'ils ne puissent protester.J'effectuai toutefois un long détour pour ne pas être intercepté par Mme Mering ou les autres filles Chattisbourne.Verity vendait le banjo sans cordes à un jeune homme qui avait un chapeau melon et des moustaches en guidon de vélo.Je pris un ustensile non identifiable et des airs de connaisseur pour feindre de m'intéresser à son gros disque dentelé et ses lames incurvées en attendant son départ.— Il s'appelle Kilbreth, m'apprit ensuite Verity.Avec un K.— La graphologue a trouvé la date du voyage à Coventry, c'est le 15 juin.— Impossible ! C'est demain.— C'est ce que j'ai dit.— Comment l'avez-vous appris? Vous êtes retourné à Oxford ?— Non.Finch a servi d'intermédiaire.— Il en est certain ?— Oui.Alors, que fait-on ? Je doute que suggérer d'aller admirer Coventry aux aurores soit suffisant.— D'autant plus qu'ils consacrent habituellement le lendemain d'une kermesse à se rendre visite pour se raconter ce qu'ils savent déjà.Ils refuseront de s'absenter et de rater le meilleur moment de la fête.— Il y a les poissons.— Quels poissons ?— Nous pourrions dire au colonel et au professeur qu'il y a là-bas des hauts-fonds poissonneux ou du gravier à brèmes.Coventry est bien sur un cours d'eau, non ? Ils n'y résisteront pas.— Je ne sais pas trop, mais vous m'avez donné une idée.Savez-vous faire craquer vos orteils ?— Hein ?— C'est le truc des sœurs Fox.Tant pis, on s'en passera.Elle entreprit de fouiller dans son bric-à-brac.— Super, elle est toujours là !Elle en sortit la boîte à violettes au sucre.— Tenez, achetez ça.Je n'ai rien sur moi.— Pour quoi faire ?— J'ai une idée.Allez, c'est cinq pence.Je lui tendis un shilling.— Je la voulais, protesta Eglantine qui venait de réapparaître près de moi.— Je croyais que tu chassais le trésor ?— J'ai creusé les cases dix, onze et vingt-sept.Bernique !Je ne crois pas qu'il y ait quelque chose.Vous n'avez rien mis dedans.Après avoir lancé cette accusation, elle se tourna vers Writy.— Je vous ai retenu cette boîte, ce matin.— Désolée, mais M.Henry en a fait l'acquisition.Sois une brave fille et va chercher Mme Mering.Je dois lui parler.— Elle serait idéale, pour ranger des boutons.— Ne préfères-tu pas un joli livre ?Verity lui présenta Les Quatre Filles du Dr March.— Si tu vas chercher Mme Mering, je te donne deux pence et je t'aide à trouver le trésor, tentai-je.— Ce serait de la triche.— Il n'est pas interdit de fournir un indice.le me penchai pour lui murmurer à l'oreille :— La bataille de Waterloo.— Le jour ou l'année ?— À toi de deviner.— Vous m'aiderez aussi, pour les shillings ?— Non.Et ramène-nous Mme Mering tout de suite.Elle partit en courant.— Vite, faites-moi part de votre idée avant son retour.Elle me reprit la boîte à violettes au sucre, retira son couvercle, écarta les deux éléments comme des cymbales et les fit claquer.— Une séance.— Une séance ? C'est ça, votre solution ? Je regrette de ne pas avoir rétrocédé cet objet à Eglantine.— Vous dites que le colonel et le professeur ne peuvent résister à tout ce qui se rapporte aux poissons.Mme Mering ne peut quant à elle résister à tout ce qui se rapporte aux esprits et aux séances de spiritisme.— Séance de spiritisme ? répéta Mme Mering en se ruant sur nous.Ai-je bien entendu, Verity ?— Oui, tante Malvinia.Elle enveloppa rapidement la boîte et son couvercle dans du papier de soie puis les fourra dans le cygne d'osier et me tendit le tout.— Je suis certaine que vous serez enchanté de vos achats, monsieur Henry.Elle se tourna vers Mme Mering.— M.Henry vient de me dire qu'il n'a jamais assisté à une séance.— Est-ce vrai, monsieur Henry? Oh, il faut absolument en organiser une à votre intention.Je vais demander au révérend Arbitage s'il peut venir.Monsieur Arbitage !Elle repartit.— Rendez-moi la boîte, murmura Verity.Je la lui remis, le plus discrètement possible.— À quoi va-t-elle vous servir ?— À faire parler les esprits.Ce soir, ils nous diront d'aller à Coventry.— Vous croyez que ça marchera ?— Ça marche pour Mme Iritosky, D.D.Home, les sœurs Fox et Florence Cook.Le scientifique William Crooke et Arthur Conan Doyle se sont laissé berner.Qu'est-ce qui pourrait clocher ?Mme Mering revint, dans un volettement de jupes.— Le révérend Arbitage s'occupe de la loterie, mais je l'inviterai plus tard.Oh, monsieur Henry, je sais que cet esprit sera au rendez-vous.Je le sens déjà flotter près de moi.Il s'agissait en fait de Baine qui s'était immobilisé derrière elle et attendait de pouvoir s'exprimer.— C'est peut-être celui que vous avez entendu avant-hier soir, monsieur Hen.Oui, Baine ?— Mme Iritosky, madame.— Oui, oui, qu'y a-t-il ?— Elle est ici, madame.CHAPITRE DIX-SEPTDans la vallee de la mort.La charge de la brigade légèreLord Alfred TENNYSONDans un vestibule - Une convocation - Baine fait une intéressante découverte - Dans les cuisines - I.tonnantes révélations sur les dons de voyance de Jane - Préparatifs - Je compatis avec Napoléon - Joyaux - Duel de médiums - Une manifestation spectraleMme Mering se précipita vers la visiteuse qui attendait dans le vestibule avec neuf valises, une grande malle noire et le comte de Vecchio.— Madame Iritosky, monsieur le comte ! Quelle agréable surprise ! Baine, allez dire au colonel que nous avons des invités.Il en sera ravi ! Vous connaissez déjà Mlle Brown, et je vous présente M.Henry.Le comte de Vecchio s'inclina vers moi.— Yé souis ravi dé vous connaître, signor Henry.— Vous auriez dû nous informer de votre venue, déclara Mme Mering.Baine serait passé vous prendre à la gare.— Je suis venue sitôt après avoir reçu un message de l'Au-Delà.On ne peut faire fi des convocations des esprits.Mme Iritosky était très différente de ce que j'avais imaginé.Petite et boulotte, elle avait des cheveux grisonnants à la propreté douteuse et une robe brune élimée aussi miteuse que son chapeau orné de plumes de coq.Une femme telle que Mme Mering aurait dû la regarder de haut, mais elle battit des mains et s'exclama :— Un message des esprits ! C'est sensationnel ! Que vous ont-ils dit ?— Allez !— Avanti ! traduisit le comte de Vecchio.Ils ont tapé cé mot sour la table.Allez.— Aller où ? ai-je voulu savoir.J'ai attendu la réponse, mais il n'y avait plus que le silence.— Il silenzio.— Aller où ? ai-je répété.Et une petite lumière est brusquement apparue devant moi, avant d'entrer en expansion pour devenir.Elle fit une pause mélodramatique.—.votre lettre.— Ma lettre ! murmura Mme Mering.Je me dirigeai vers elle, craignant qu'elle ne tombât en pâmoison.Elle se contenta de vaciller et de me préciser :— Je lui ai écrit pour l'informer que nous avions vu des esprits.Et ils sont intervenus pour hâter la remise du message !Mme Iritosky regarda le plafond.— Parce qu'ils ont quelque chose à vous annoncer.Je sens leur présence.Ils sont parmi nous à cet instant.De même que Tossie, Terence, Baine et le colonel qui approchait [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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