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.Il passera le restant de la journée à la clouer.Les deux hommes lâchent la planche et mon oncle Finley continue à trotter jusqu’à son arche avec le bout de la planche qui bringuebale derrière lui.Les hommes reviennent au camion et commencent à décharger le reste.Maintenant que je suis tout près des camions jaunes, je peux lire ce que disent les pancartes : Burke.Foires et kermesses.C’est une kermesse qui va s’installer juste devant la ferme à mon oncle Sagamore13Je regarde derrière les camions.Et j’en vois d’autres arriver.Avec des grandes remorques jaunes portant la marque Burke de chaque côté de la carrosserie.Et puis après ça, des autos.Et ensuite, une énorme roulotte en aluminium, toute brillante.Et puis encore des autos.Des masses et des masses d’autos qui passent la barrière et dévalent la pente avec des nuages de poussière qui montent de partout.Tout ça file devant la maison, traverse le champ de maïs et dès qu’ils arrivent à la limite du bois, elles s’arrêtent, les hommes qu’étaient dedans sautent à terre et s’enfoncent dans le bois.Pour sûr qu’ils vont la trouver, maintenant, Miss Harrington.On dirait que le monde entier s’y est mis.Je repère un passage dans la file de voitures, je traverse en courant et je vais rejoindre Pop.Il continue de faire des signes aux chauffeurs qui parquent leurs camions çà et là.Aussitôt qu’ils sont garés au bon endroit, les hommes sautent à terre et commencent à décharger les grandes tentes.D’autres, armés de haches, sont en train de couper les arbustes et taillis qui les gênent.— Hé ! Pop, je lui crie, d’où elle vient, la kermesse ?Il se retourne et me voit, puis il continue de faire des signes à un des chauffeurs :— Gare aux voitures, Billy.Ne va pas te faire écraser.— Mais, Pop, je lui dis, évitant un gros camion, comment ça se fait qu’ils installent leur kermesse juste ici ?— Ne viens pas m’embêter en ce moment, il me répond.Je t’expliquerai tout à l’heure.Et attention de ne pas te faire écraser.Moi, je suis tout excité à l’idée de la kermesse et je commence à courir comme un fou de tous les côtés.Sig Fride aussi est excité.Il court en rond sans arrêt et gêne tout le monde.— Emmène-moi ce chien d’ici tout de suite, sinon une auto va lui passer dessus, me crie Pop.Va-t’en jouer du côté du lac ou quéq’part par là.Quand tout sera fini de monter, tu pourras revenir.En levant la tête, j’aperçois mon oncle Sagamore qu’est planté à côté de la barrière et qui a l’air de surveiller le passage des autos.Il y a des poteaux avec une espèce d’écriteau dessus, mais je suis trop loin pour pouvoir lire ce qui est marqué dessus.J’appelle Sig Fride et on court tous les deux là-haut pour voir ce qu’il est en train de faire.En me rapprochant, je réussis à lire la pancarte : Ferme Noonan.Parking : 1 dollar.Mon oncle Sagamore se tient planté devant avec un sac à farine ; chaque fois qu’un conducteur sort de la route et s’engage dans le chemin de la ferme pour passer la barrière, il tend un dollar à mon oncle Sagamore.Mon oncle Sagamore le met dans le sac à farine et lui fait signe qu’il peut passer.A mon avis, un dollar, c’est rudement cher pour le droit de garer son auto en pleine campagne, où il y a des milliers d’arpents de libres, et je me demande pourquoi les gens ne continuent pas tout simplement sur la route pour s’arrêter un peu plus loin où ils veulent.Mince alors ! Dans la plupart des champs de course, on ne fait payer qu’un demi-dollar.Mais quand j’arrive à la barrière, je vois tout de suite pourquoi ils tournent tous là.C’est que la route est barrée.La camionnette à mon oncle Sagamore est en panne juste au milieu à seulement quelque pas du tournant de la barrière.On dirait qu’il essayait de tourner et qu’elle s’est coincée entre les arbres des deux côtés de la route.La barre de direction avant repose sur une grosse souche et l’arrière est bloquée entre deux arbres ; et en plus de ça, il manque une roue à l’arrière comme s’il avait crevé et qu’il ait commencé à changer de roue.Pour bouger la camionnette, y ne faudrait rien moins que couper les arbres des deux côtés, ou alors la démonter pièce par pièce et l’enlever de là dans une brouette.Et de l’autre côté, les gens sont pris dans la file sur au moins deux cent mètres et ne peuvent plus sortir de la route.D’ailleurs, elle est bordée de gros sapins et en plus de ça, il y a la clôture de barbelés de mon oncle Sagamore.Ils défilent pare-chocs contre pare-chocs et avancent à une vitesse d’escargot, vu qu’ils doivent s’arrêter pour donner un dollar à mon oncle Sagamore et que derrière, ça fait de l’embouteillage.Les gens klaxonnent, crient et veulent savoir ce qu’il se passe.Au moment où j’arrive, l’auto qui vient de prendre le tournant s’arrête, mais le conducteur ne donne pas son dollar.C’est un gros homme à la figure rouge et une moustache blanche et à côté de lui, y a un autre bonhomme.Le conducteur montre l’écriteau d’un signe de tête et crie à mon oncle Sagamore :— Non, mais vous vous figurez pas que je vais payer un dollar pour garer ma bagnole ici en pleine campagne ? Faut être cinglé.L’autre qui est à côté de lui lui donne des coups de coude et chuchote :— Chut ! Chut ! Tais-toi, idiot ! C’est Sagamore Noonan.C’est un petit bonhomme tout maigre et, quand il parle, sa pomme d’Adam fait ressort sur son col.— Quand ce serait le pape, j’m’en fous ! réplique l’autre.On me fera pas payer un dollar pour garer ma bagnole.Derrière lui, ça commence à klaxonner et à corner tant que ça peut.Tout à fait en queue, quelqu’un passe la tête par la portière et se met à crier :— Hé ! qu’est-ce que vous foutez là-haut, bon Dieu ! Vous voulez qu’ils la trouvent avant qu’on arrive !— La ferme ! crie l’homme au visage rouge.Y a là des bandits qui veulent nous dévaliser [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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