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.Le résultat de l’opération apparaissait sous une forme abréviative et tronquée mêlée d’archaïsmes et d’expressions codées qu’aucune machine ne pouvait déchiffrer, mais un sens finissait par naître petit à petit.Primauté écrit hâte* non* coureur/messager accident* œil/voir.Événements nécessitent clarifier action prendre* primauté/audace…En Hani qu’elle était, Hilfy fit un choix.L’ordinateur effectua le changement requis :Numéro un écrit hâtivement (?).Ne retenez pas ce courrier et ne prenez pas le risque d’une divulgation.Les événements m’obligent à éclaircir les actions que Numéro Un a engagées…— Haral…Hilfy sentit un frisson l’agiter tandis qu’elle proposait une nouvelle suggestion à l’ordinateur.… puisque (Fantôme ?) ne respecte pas l’accord l’appui ira (à ?) l’opposition à tous les efforts en vue de soutenir candidature…— Nous avons quelque chose là-dedans, murmura Tirun.Jik parle de trahir quelqu’un.— Qui est Fantôme ? demanda Hilfy.Or-Aux-Dents ?— Akkhtimakt ? fit Tirun.— Ehrran ? laissa tomber à son tour Geran.— Peut-être un humain, dit Haral.Ô dieux ! Pyanfar a besoin de savoir cela.Et elle ne le saura peut-être jamais.S’ils lèvent la main sur elle, si nous anéantissons la station… Seuls les dieux savent quelles en seront les conséquences… si nous sommes contraints d’en arriver là.S’ils nous forcent à le faire.Bonté des dieux, nous parlons d’un complot qui va jusqu’à Maing Toi ou ailleurs… Candidature… Qui se soucie ici d’être candidat à quoi que ce soit…… excepté le hakkikt.Les couloirs du Harukk hanteraient désormais les rêves de Pyanfar.Empestant l’ammoniac, ils étaient plongés dans la pénombre.Où étaient les placages lisses et clairs des coursives de L’Orgueil ? Les canalisations que rien ne dissimulait se hérissaient de saillies qui – la Hani le constata dans une soudaine illumination – devaient être l’équivalent kifish d’un code coloré.Ces reliefs ajoutaient à ces conduits des ombres incongrues dans l’affreuse lueur orangée des omniprésentes rampes à sodium que venait parfois rompre celle, froide et d’un vert jaunâtre, d’un tube à incandescence.De hautes silhouettes en robes sombres les précédaient, d’autres les suivaient.Enfin, une porte s’ouvrit et, encadrée par Kesurinan et Skkukuk, elle entra dans la salle tout autour de laquelle étaient encore postées de noires silhouettes encapuchonnées, et où l’attendait le hakkikt.De deux globes d’encens surmontant des espèces de mâts s’élevaient des volutes de fumée à la piquante odeur nauséabonde.La faible lumière d’un plafonnier se déversait sur une table basse et sur le siège aux pieds insectoïdes sur lequel était assis Sikkukkut en personne.Les parements d’argent de sa robe ténébreuse accrochaient des reflets orange.Quand il leva la tête, révélant un groin étiré, quasiment glabre, ses yeux noirs étincelèrent.— Chasseresse Pyanfar, dit-il.Kkkt ! Et est-ce Kesurinan du Aja Jin ?— Elle-même, hakkikt.Mais Kesurinan s’abstint de poser la question qui lui brûlait probablement les lèvres : Où est mon capitaine ?Pyanfar s’installa tranquillement sur un autre des sièges insectoïdes, jambes repliées à la manière kifish, tandis qu’un des skkukun lui apportait une de ces coupes sphériques ciselées à crête qu’affectionnaient les Kif.Un autre la remplit de parini.— Vous aussi, dit Sikkukkut à Kesurinan qui marquait une hésitation.La Mahendo’sat s’assit à côté de Pyanfar.Sikkukkut posa les yeux sur Skkukuk.— Kkkkt ! Sokktoktki nakty skku-Chanuru.Un instant de flottement.C’était un geste de courtoisie de la part du hakkikt d’inviter un esclave kifish à prendre place à sa table à côté de son capitaine.— Huh, fit Pyanfar, sentant son appréhension.Et quelque chose en elle se rétracta quand elle vit avec quelle délicatesse et quelle détermination Skkukuk contourna la table et s’assit dans le fauteuil attenant au sien.Il ne marchait pas : il glissait.Rien de furtif, aucune dérobade dans sa démarche : il se mouvait avec cette fluidité qui pouvait être si dangereuse chez un Kif.Un Kif très puissant
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